Local et global : opposition ou complémentarité ?
« En juin 2006, les 500 plus puissantes sociétés transcontinentales privées ont contrôlé plus de 52% du produit mondial brut ((Donc toutes les richesses créées en un an sur la planète. Voir ZIEGLER, Jean, L’empire de la honte, Paris, Fayard, 2005, p.19)). » Et les 20 plus puissantes parmi celles-ci régulent 23% du commerce mondial ((ZIEGLER, Jean, Les nouveaux maîtres du monde et ceux qui leur résistent, Paris, Fayard, 2002)). La majorité de ces échanges internationaux se fait entre 63.000 sociétés transnationales contrôlant 800.000 filiales actives autour de la planète ((Sources de la CNUCED)), structures oligopolistiques dont la réalité contredit les discours sur cette proverbiale « liberté du marché ». Car la marge de liberté de petites industries face à ces mastodontes aux capitaux vertigineux semble ténue. Existe-t-il un dynamisme local pouvant prospérer à l’ombre de ces géants ? S’intègre-t-il dans un même modèle de développement, soumis aux aléas de la concurrence, auquel cas il nous faudra alors expliquer d’où il tire ses capacités de résistance ; ou son existence même repose-t-elle sur l’adoption d’une voie divergente, et peut-être opposée ?