Monsieur le premier ministre, j’ai été élu grâce à un autre projet et surtout grâce à un autre programme. Et ce programme, il est clairement aux antipodes de celui que vous avez énoncé il y a quelques jours. Monsieur le premier ministre, je quitte votre majorité aujourd’hui. Je crois qu’elle ne s’en portera pas plus mal, rassurez-vous, puisque les écologistes francophones n’ont aucun poids dans cette majorité. Ils ne sont pas arithmétiquement nécessaires à votre majorité. Donc, un député écolo de plus ou de moins, cela ne fait pas de différence. Vous pourrez encore dormir tranquille ce soir. Mais j’ai l’impression que c’est en vous combattant ici et en dehors de cette assemblée que je serai le plus utile désormais à tous ceux et celles qui m’ont élu, comme à ceux qui n’ont pas le droit de vote
Il y a 9 ans déjà, un homme politique avait compris le dévoiement coupable du monde politique belge et la soumission du parti écologiste à la doxa. Refusant de cautionner la déclaration gouvernementale de Guy Verhofstadt, Vincent Decroly décide alors de siéger à la chambre comme député d’opposition, sans pour autant renoncer à sa casquette écolo. Car il pensait que les idées qu’il défendait étaient celles que devait prôner un parti comme celui qu’il représentait. Il sera quelques jours plus tard banni par les verts mais continuera de siéger comme député indépendant. Lors des élections de 2003, il ne se représentera pas. 9 ans plus tard, Josy Dubié, membre du bureau politique du parti, quitte les Verts. Retour sur une prise de conscience tardive…
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